faster-faster

Lying is the most fun a girl can have without taking her clothes off - but it's better if you do.

Vendredi 31 mai 2013 à 0:19

 C'est toujours là ! Vivant, et beau, plus beau encore que ce que mes souvenirs avaient su restituer.
Je suis toujours capable de ressentir et de m'en donner la liberté profonde.
Je peux toujours regagner cette hauteur, ou du moins cet "ailleurs", sans passer par l'analyse, la raison, et la reconstruction artificielle de ce que je devrais éprouver. Non, tout est là, beau, brut, spontané, ardent, naturel mais construit.

Lumière de grâce entre deux orages.

Samedi 29 décembre 2012 à 0:54

 Peut-être simplement que j'ai trop espéré, trop attendu que la "solution" me vienne par l'intermédiaire d'une espèce de messie personnel. On m'a répété que la démarche n'était pas bonne et je ne sais pas exactement ce qui m'empêche de me laisser aller complètement aux idées, aux raisonnements qui pourraient me faire avancer dans la quête dont je n'ai même pas encore pu définir l'objet. Dès qu'une idée s'enchaîne à une autre, on dirait que mon cerveau bloque tout, interpose du "bon, ça va, on a pas besoin de penser à ça maintenant." Et au lieu de me procurer un aveuglement serein, ce mécanisme me laisse avec toutes les interrogations anxiogènes, sans me laisser esquisser une ébauche de réponse.
J'en viens à ne plus oser me centrer sur moi-même, je ne me laisse plus ou très rarement ces moments de concentration intérieure - liberté extrême - et c'est difficile de distraire mes chiens de garde intérieurs. Réussir ce soir à écouter de la musique vraiment (le comble, vu mes études) et à aligner quelques lignes est un triomphe dont je mesure la portée tant que les sensations sont là, mais je suis presque sûre que j'en aurai oublié les bénéfices demain, ou dans 3 heures, ou à la prochaine crise de larmes à cacher.
Comment est-ce possible d'arriver à cerner rationnellement ses problèmes mais de ne pouvoir strictement rien faire circuler à l'émotionnel ? Je comprends tout à fait que je me crée moi-même des angoisses à des sujets divers pour m'empêcher d'accéder à quelque chose que j'ai caché profondément. Et pourquoi, en le sachant pertinemment, je ne peux rien faire pour changer ça ?

Lundi 1er octobre 2012 à 2:41

 Je redécouvre ces textes comme des vieilles photos de moi que j'époussetterais du bout du doigt, étonnée, avant de revêtir une familiarité tiède et de ramener des souvenirs et des émotions, presque enfouis, autour des mots.
J'avais beaucoup oublié de ce que j'avais pu penser il y a deux ans, les souvenirs ont su rester sages, superficiels, lisses, la douleur y était présente mais adoucie, un Laocoon criant la bouche juste entr'ouverte. Un espace ouvert pour être un exutoire de l'instant devient, plus tard, le fossile de ces hurlements rentrés.

J'ai l'impression que c'est quelqu'un d'autre qui a écrit tout ça, j'ai du mal à me reconnaître, à admettre, à me souvenir authentiquement de ces passions. Comme si j'avais juste laissé un filet en glace se resserrer autour d'un passé dont je voulais me débarrasser, pour ne devoir revenir dessus que de très haut, et sans jamais m'y attarder. En y pensant, ce n'est pas la seule fois que j'ai fait ça, ça fonctionne bien. C'est peut-être quelque chose de naturel, ce fameux refoulement, et c'est vrai que survivre serait bien plus difficile autrement. Mais il y a quand même quelque chose qui me trouble en voyant que ces émotions, aussi puissantes, aussi immenses qu'elles puissent être, finissent enserrées dans le givre, et on peut ensuite les évoquer avec un haussement d'épaules, regarder ses cicatrices avec un mélange d'indifférence et peut-être d'arrogance envers soi-même.

Pourtant je ne reviens pas ici par hasard, je sais bien que quelque chose n'a pas été résolu, que faute de pouvoir avancer par un dialogue sans forme et plus ou moins retenu, j'ai besoin d'oser sortir les mots qui peuvent imprimer un échantillon de ce tonnerre imprévisible et contre quoi je n'ai toujours pas trouvé de protection.
Et ces déferlements-là ne sont pas nouveaux, j'en retrouve ici des antécédents, mais malheureusement pas les origines.
J'ai peut-être un peu plus d'espoir, ou de maturité, à moins que ça ne soit que du conformisme moelleux à la pensée du groupe. De meilleures armes, plus d'espace entre les crises, mais ça me glisse encore trop souvent entre les mains, surtout livrée à moi-même.

Je ne peux toujours pas faire lire ça à quelqu'un, c'est à la fois trop ancien et trop actuel, trop intime et trop hors de moi. Pourtant, je continue toujours à écrire en espérant un peu secrètement que quelqu'un me lise. Sinon, j'imagine que je n'écrirais pas sur Internet. C'est peut-être un peu comme se déshabiller devant une fenêtre où personne n'est censé se tenir, en espérant sans l'admettre que quelqu'un voie, et y trouve de la beauté. On ne ferait jamais ça en sachant explicitement que quelqu'un est là, même si c'est la personne devant qui on souhaite le plus au monde être nue. Mais je crois que je ne veux jamais qu'on associe mon visage à la nudité difforme, presque monstrueuse, de mon esprit.

Jeudi 2 décembre 2010 à 18:45

 J'ai trop pleuré, je ne vois plus rien, et je lis n'importe quoi.

Samedi 20 novembre 2010 à 23:25

Des barycentres, des modulations et de la fatigue.

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | Page suivante >>

Créer un podcast